Ils achètent des préservatifs pour les mettre sur leurs doigts et éviter le coronavirus

Outre les mesures préventives recommandées par les autorités sanitaires, certains s’adonnent à des pratiques surprenantes pour lutter contre le virus. À l’ère du numérique, nombreux sont ceux qui cherchent des solutions « miracles » pour éradiquer le virus en surfant sur les réseaux sociaux. Ainsi, la désinformation gagne du terrain et induit les internautes à adopter des gestes inutiles.

Des préservatifs pour se protéger contre le coronavirus 

Paniqués face à l’ampleur que prend l’épidémie, des Australiens se sont empressés d’acheter des paquets de préservatifs pour se protéger contre le Covid-19. Thanh Thai, un habitant de Sydney en Australie, a publié sur les réseaux sociaux une photographie pour montrer les rayons d’un magasin, à priori réservés aux préservatifs, vides. Sur la légende, l’internaute a écrit « quelqu’un peut me dire ce qui s’est passé ? »

À sa plus grande surprise, certaines personnes lui ont fait savoir qu’une publication, devenue virale, avait suggéré qu’en mettant des préservatifs sur les doigts, on pouvait se protéger du coronavirus.

« Il y a eu un article stupide qui disait aux gens de mettre des préservatifs sur leurs doigts », a révélé un utilisateur. « Au delà du ridicule », a déclaré un autre internaute.

Par ailleurs, les Australiens semblent céder de plus en plus à ce climat de panique. Nombreux sont ceux qui ont décidé de s’approvisionner en grande quantité pour éviter une éventuelle pénurie alimentaire causée par le virus chinois.

Le professeur Ian Mackay, spécialiste des maladies infectieuses de l’Université du Queensland, a déclaré qu’il valait mieux se procurer assez de nourriture pour tenir deux semaines tant que le coronavirus circule. « On peut se procurer du bouillon, des aliments, des fruits secs – si vous avez besoin de médicaments, il est préférable de présenter vos ordonnances rapidement pour les récuperer », a annoncé l’expert à ABC. En outre, certains se sont rués sur le papier hygiénique pour faire face à l’épidémie. Par conséquent, les supermarchés ont dû limiter les achats de papier hygiénique à quatre paquets maximum par personne.

De nombreuses fake news circulent sur les réseaux sociaux 

Lutter contre « l’infodémie », c’est l’objectif que l’OMS s’efforce d’atteindre en passant au crible toutes les rumeurs et en démêlant le vrai du faux. L’idée que le coronavirus serait transmis par des piqûres de moustiques s’est révélée fausse. Comme l’indique l’OMS « le nouveau coronavirus est un virus respiratoire qui se propage essentiellement par contact avec une personne infectée, par l’intermédiaire des gouttelettes respiratoires émises lorsqu’une personne, par exemple, tousse ou éternue ».

Concernant la distance de transmission de ces gouttelettes que certains ont évalué à huit mètres, l’organisation révèle que « les gouttelettes respiratoires se projettent à un mètre maximum ». En outre, certains ont encouragé au boycott de tout colis en provenance de Chine pour éviter le risque d’être contaminé par le virus. Mais l’OMS réfute cette possibilité puisque « nous savons que les coronavirus ne survivent pas longtemps sur des objets tels que des lettres ou des colis ».

Une autre rumeur a circulé sur les réseaux sociaux suggérant de se laver les mains avec l’urine des enfants pour éradiquer le virus. Encore une fois, l’OMS dément cette allégation en rappelant que « l’urine ne tue pas les virus et les bactéries ». Pour poursuivre sa lutte contre les fausses informations concernant l’épidémie actuelle, l’OMS et Google travaillent en étroite collaboration. L’objectif visé étant que les articles de l’OMS apparaissent en premier lorsqu’un internaute cherche à s’informer sur le coronavirus.