Le coronavirus se propage à grande vitesse sur les chantiers de construction

Des experts rapportent que la COVID-19 se propage à grande vitesse sur les chantiers de construction, alors que la pandémie est encore bien loin d’être terminée.

C’est au cours d’une entrevue avec Paul Laroque sur les ondes de LCN que le consultant en Santé et en Sécurité au Travail, Steeve Tremblay, a fait part de ses préoccupations quant à la situation qui règne actuellement sur plusieurs chantiers de construction: « Actuellement, sur certains chantiers de construction, ça tousse, et ça tousse beaucoup.

Il y a un chantier dans le coin de Vaudreuil où en une semaine il y a eu une éclosion. Près de 10 personnes ont été infectées en huit jours. Dans les directions régionales de la CNESST à Montréal, on dit qu’ils reçoivent 3-4 téléphones par jour pour relever des cas de personnes infectées sur les chantiers de construction. »

Le consultant se dit d’ailleurs convaincu que la courbe augmentera au cours des prochaines semaines dans la province: « On a appris le 27 février qu’on avait le premier cas au Québec. Le haut de la vague on l’a observé autour du 18-22 avril. Le déconfinement a commencé il y a trois semaines, un mois. Attendons de voir l’effet de tout cela dans un mois, peut-être mi-juillet, fin juillet, les hôpitaux se préparent pour cette date-là. »

Alors qu’une grande partie de la population semble croire que la pandémie est maintenant chose du passé, le consultant a rappelé que la réalité pourrait nous rattraper très rapidement: « Ce n’est pas parce qu’on déconfine qu’on permet un retour à la vie normale qu’on est libéré de la situation. On est encore en pandémie. »

Enfin, comme l’a indiqué Steeve Tremblay, le relâchement observé auprès de nombreux citoyens pourrait grandement contribuer à une deuxième vague de la COVID-19: « Si on relâche toutes les mesures, les gens vont être déshabitués à ça. Il va falloir revenir en arrière. Les gens avec qui je discute ont l’impression que la deuxième vague va frapper beaucoup plus rapidement et beaucoup plus fort, mais moins longtemps que la première. Pourquoi on ne garde pas les règles jusqu’à ce qu’on ait un vaccin ou traitement sûr? »

Source: TVA Nouvelles