Les violeurs condamnés par un tribunal dans l’état de Kaduna seront dorénavant castrés chirurgicalement pour éviter toute récidive

Dans l’Etat de Kaduna, au centre du Nigeria, les personnes reconnues coupables de viol risquent désormais la stérilisation chirurgicale et ce, quel que soit l’âge de la victime ou le genre de l’agresseur.

Cette nouvelle loi prévoit aussi l’application de la peine capitale dans les affaires de pédophilie.

Mais pour que cette sanction soit appliquée, il faudrait déjà que les victimes portent plainte et que leurs agresseurs soient arrêtés et condamnés, ce qui n’arrive que très rarement, voire jamais.

‘À cause des restrictions liées au Covid-19, nous avons observé une augmentation des cas de viol et de violences envers les femmes’ avait déclaré l’inspecteur général de la police, Mohammed Adamu. ‘De janvier à mai 2020, nous avons enregistré environ 717 viols signalés dans tout le pays’ a-t-il ajouté en précisant que 799 suspects avaient été arrêtés.

Cette décision, de nouvelle loi, fait donc suite à la vague d’indignation qui avait saisi le Nigeria à la fin du confinement, après une série de viol de femmes et de très jeunes enfants à travers le pays. Depuis 2015, seulement une quarantaine de personnes ont été condamnées pour viol au Nigeria alors que le pays compte 200 millions d’habitants…

Le viol simple est puni d’une peine de 15 ans de réclusion criminelle. Et pour ce qui est du viol aggravé, il est puni de 20 ans à la perpétuité.

Au niveau des agressions sexuelles autres que le viol, l’auteur est puni de 5 ans d’emprisonnement et de 75 000 € d’amende dans le cas d’une agression simple.

Pour une agression aggravée, le coupable est puni d’une peine de 10 ans d’emprisonnement et de 100 000€ d’amende sans oublier l’action et les sanctions civiles telles que l’indemnisation de la victime par l’auteur et l’éloignement de l’auteur par rapport à la victime.