Tatoué de la tête aux pieds, ce prof fait polémique chez des parents d’élèves

Sylvain est un instituteur de 35 ans plus connu pour être la personne la plus tatouée de France. Connu sous le nom de Freaky Hoody dans le milieu du tatouage, il fait des remplacements dans la circonscription de Palaiseau en Essonne pour gagner sa vie.

En ce moment, il est d’ailleurs responsable d’une classe à l’école primaire Paul-Langevin. Une vie très banale s’il n’était pas tatoué de la tête aux pieds. Une apparence physique qui fait polémique chez certains parents d’élèves qui estiment qu’il fait peur à leurs enfants.

Pour Marie, une mère de famille, la présence de ce genre d’instituteur est «inapprorpié». «Pour des CP ou des CE1, c’est comme s’il s’était déguisé pour Halloween. Je suis très surprise que l’Éducation nationale laisse faire ça. Il y a dix ans, on refusait l’entrée aux élèves qui arrivaient à l’école avec les cheveux bleus», a-t-elle confié au quotidien.

Toutefois, tous les parents ne sont pas de cet avis, comme l’illustre l’opinion de Blandine au sujet de cet instituteur pas comme les autres. «Si c’est un bon professeur, cela ne change rien pour moi. Ses tatouages sur le visage, c’est comme une couleur de peau, ça ne doit pas poser de problème. Et puis il ne cherche pas à les exhiber». L’apparence de Sylvain lui a cependant fermé quelques portes sans pour autant le chasser de la profession. «Aujourd’hui, je sais que deux ou trois écoles ne veulent plus de moi», souligne-t-il.

Pour le principal intéressé, il ne devrait pas avoir de débat sur son apparence physique. «Je préfère que l’on parle de mes qualités d’enseignant que de mon apparence. J’ai le droit de me tatouer, c’est mon corps, j’en fais ce que je veux. Et je ne pense pas que ça gêne beaucoup les autres», a déclaré celui qui a dépensé près de 50 000 euros dans ses tatouages. Une passion qui a commencé à l’âge de 27 ans. Celui qui veut encore se faire davantage de tatouages ne compte pas lâcher l’enseignement pour autant. «Ça fait douze ans que j’exerce. Je fais ce métier par vocation», conclut-il.