Une étude relève que la moitié des femmes ne serait pas épanouie au lit

Longtemps restée un sujet tabou, la sexualité féminine a encore de nombreux secrets à nous livrer. Ces dernières années, les études se multiplient à son sujet dans le but de mieux la comprendre. Rapport au corps, libido, libertinage, de nombreux sujets ont été analysés par des chercheurs du monde entier.

Cette fois, des professeurs de l’université de Monash en Australie ont voulu répondre à une question simple, mais fondamentale: à quel point les femmes sont-elles épanouies sexuellement? 

Pour mener à bien cette étude, les chercheurs ont interrogé 6.946 femmes âgées de 18 à 70 ans. Sur ces 700 femmes, la moitié ressent du stress, de la culpabilité ou une forme de mal-être face à leur sexualité. Parmi elles, 20,6% rencontrent un trouble correspondant à une dysfonction sexuelle féminine. Cela peut se traduire par une difficulté à atteindre l’orgasme, une baisse de libido ou des douleurs pendant le rapport.  

Une mauvaise estime de soi

L’étude relève que le mal-être ressenti par la moitié des femmes vis-à-vis de leur sexualité est lié à une mauvaise estime de soi, ainsi qu’à la prise d’antidépresseurs. En effet, 20% des femmes interrogées ont expliqué prendre régulièrement des antidépresseurs. Ces médicaments peuvent avoir des effets secondaires tels que la baisse de la libido ou une difficulté à atteindre l’orgasme. 

Des professionnels de santé bien préparés

Selon Susan Davis, professeure spécialisée en santé des femmes à l’université de Monash, la détresse personnelle liée à la sexualité et les dysfonctionnements sexuels féminins pourraient avoir un impact sur les relations et la qualité de vie globale des femmes au fur et à mesure qu’elles vieillissent. 

Dans un communiqué, la professeure explique: “La forte prévalence de la détresse personnelle liée à la sexualité montre qu’il est important que les professionnels de la santé, en particulier ceux qui travaillent dans les domaines de la gynécologie et de la fertilité, soient bien préparés à interroger régulièrement les jeunes femmes sur tout problème de santé sexuelle et à mettre en place une prise en charge ou une orientation appropriée.”