À l’age 11 ans, son père le force à coucher avec sa belle-mère, pour le « rendre hétérosexuel »

On l’a cruellement privé de vivre une enfance normale et épanouie, sous prétexte qu’il avait une orientation sexuelle différente. Ce père de famille sans scrupules, a forcé son jeune fils de 11 ans à maintenir des relations sexuelles avec sa belle-mère pendant des années, afin de le « guérir ».

Hanté par ces évènements pendant plus de 20 ans, Daniel Dowling, âgé aujourd’hui de 36 ans, a courageusement renoncé à son anonymat, et s’est battu corps et âme pour que justice soit rendue. Ses bourreaux ont écopé d’une peine de prison à l’image de la cruauté de leurs actes. Une sentence de 5 ans de prison pour le père, Richard Dowling, et 8 ans pour la belle-mère, Annette Breakspear. 

Daniel Dowling, enfant – Source: Sunday Mirror

« C’était le rôle de mon père de me protéger. Au lieu de ça, il m’a volé mon innocence, et gâché mon enfance. Je ne pourrai jamais dépasser cela » explique Daniel Dowling accablé.

Il avait tout juste 11 ans lorsque les abus ont commencé. Daniel relate à la cour sa première agression, un récit poignant qui laissait présager le pire pour les années à venir.

Les faits se sont déroulés un dimanche après-midi, dans leur maison de Bracknell, Berks. La famille jouait à un jeu de société lorsque « Mon père m’annonçait qu’on allait changer les règles du jeu, à chaque fois que quelqu’un perdait, il devait se défaire d’un habit…à la fin du jeu Annette était complétement nue. Ils m’ont incité à embrasser et caresser sa poitrine. Mon père m’encourageait, ce qui me faisait penser qu’il n’y avait rien de mal. Il s’agissait en fait d’un test, car les abus sexuels ont commencé juste après » raconte Daniel au tabloïde.

Richard Dowling, condamné à 5 ans de prison – Source: Sunday Mirror

Lorsque Daniel revenait de ses activités extrascolaires, son père lui suggérait d’aller dans la chambre parentale, et de souhaiter bonne nuit à sa belle-mère. « Annette était nue, et menottée au lit. Je suivais les instructions en lui donnant un baiser, puis elle me demandait de la toucher et de la libérer de ses menottes. Puis elle m’agressait sexuellement, suite à ça, mon père nous rejoignait » explique tant bien que mal Daniel.

Annette Breakspear, condamnée à 8 ans de prison – Source: Sunday Mirror

Son père l’obligeait à regarder des films pornographiques pendant que Annette lui faisait une fellation, tout en lui disant « Regardes bien, c’est comme ça que l’on fait ».

« On visionnait des films pornographiques dans le lit, suite à quoi nous faisions des trios. Annette me disait exactement quoi faire » déclare le jeune homme.

À l’âge de 16 ans, le couple de malfrats se séparait. Daniel et son père changeaient de ville, déménageant ainsi à Weymouth, Dorset.  Le destin sordide de Daniel n’était pourtant pas fini, une fois installé dans sa nouvelle vie, il a été victime d’un pédophile qui avait des photos de lui, nu, placardées dans les murs de sa maison. La police saisit alors l’affaire, et récolte le témoignage de Daniel, qui parle pour la première fois au médecin psychologue des agressions subies durant son enfance.

Richard Dowling déclarait alors à la police que son fils était un « menteur en quête d’attention ». L’affaire fut étouffée suite à ça.

Ce n’est qu’une fois adulte que Daniel a trouvé le courage de faire face à cette histoire. En 2005, il enregistrait son père à son insu, avouant tous les faits commis.L’arrestation de Richard et Annette n’a pas tardé à tomber suite à ces aveux.

Durant le procès, la défense du père relevait du rocambolesque. « Je voulais éviter que mon fils soit gay, le remettre sur le droit chemin, car il avait des gestes efféminés. Le protéger des pédophiles, afin qu’il distingue le bien du mal. Et surtout parfaire son éducation quant aux femmes » une déclaration face à la cour qui fait froid dans le dos.

Daniel Dowington, aujourd’hui – Source : Sunday Mirror

Daniel Dowington, qui est aujourd’hui directeur des ventes dans le prêt-à-porter, encourage toutes les victimes d’abus sexuels à se manifester et faire entendre leurs voix.

Source: The Sun