Des femmes se mettent du tabac dans le vagin pour accentuer leur plaisir sexuel!

Une nouvelle tendance en matière de sexualité fait des ravages chez les femmes en Afrique de l’Ouest: s’enduire les parties intimes d’un produit fait à base de tabac.

Selon The Sun, le «tabac vaginal», qui est en vogue notamment au Sénégal, permettrait soi-disant de réduire la taille de l’orifice vaginal, ce qui augmenterait le plaisir de la femme et de son partenaire, en plus d’accentuer les chances de devenir enceinte.

Bien sûr, cette pratique est controversée et suscite même de nombreuses inquiétudes en ce qui a trait à la santé de celles qui l’essaient. 

Des médecins ont même mis en garde la population face aux dangers de cette poudre puisqu’elle n’a aucun effet réel sur la libido ou la fertilité, et qu’elle peut même causer de graves lésions vaginales. 

Ultimement, le «tabac vaginal» pourrait même augmenter le risque de cancer, causer des mortinaissances et causer des problèmes lors des menstruations. 

La substance, que l’on dit «miracle» parce qu’elle permet d’«envoyer son homme au 7e ciel», est faite de feuilles de tabac séchées et des racines d’un arbre nommé «tangora» ou d’autres plantes comme «kankouran mano» ou le «koundinding». 

Elle se vend pour 0,22 dollar canadien le sachet de quelques grammes au Sénégal. 

Toutefois, cela se fait un peu dans le secret puisqu’on utilise souvent un nom de code, comme «Secret» ou «Jumbo». 

Abdoulaye Diop, qui est gynécologue-obstétricien dans la capitale sénégalaise Dakar, croit que le «Secret» ne fait que donner l’impression aux femmes que leur sexe se rétrécit parce que les produits chimiques qu’il contient font en sorte que les muscles vaginaux se contractent. 

Il a précisé: «Or, cette sensation est passagère et trompeuse, parce que la muqueuse vaginale qui est agressée finira par développer des modifications qui sont la porte d’entrée du cancer». 

Pascal Foumane, qui est enseignant de gynécologie-obstétrique à l’Université de Yaoundé I au Cameroun, a quant à lui expliqué que «ces produits créent souvent des ulcérations qui, en se cicatrisant, rétrécissent le vagin, le rendent dur et peuvent aller jusqu’à le refermer totalement. Il arrive même que l’écoulement normal des règles devienne impossible». 

Gnima Coly Ndiaye, elle, est coordinatrice de la Santé de la reproduction à Sédhiou, au Sénégal. 

Elle a raconté deux cas qui témoignent bien des dangers liés à l’utilisation de «tabac vaginal». 

D’abord, elle se souvient d’une femme de 36 ans qui avait une tumeur cancéreuse de stade 3 au col de l’utérus.  

«C’est plutôt très rare pour son âge», a-t-elle fait remarquer.  

«La même année, j’ai reçu une jeune fille de 25 ans qui avait des lésions vaginales et qui saignait au contact du speculum. Dans les deux cas, elles ont confié qu’elles utilisaient le tabac», a ajouté la praticienne. 

Il n’y a, pour l’instant, aucune étude qui n’établit de lien direct entre le «tabac vaginal» et les cas de lésions cancéreuses ou les complications lors des accouchements. 

Mais, pour ces professionnels de la santé, il y a forcément un lien. 

Et tous s’entendent pour dire qu’il est nécessaire de sensibiliser les femmes de leur pays aux dangers liés à ce produit nocif. 

Source: The Sun